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Il existe plusieurs formes de violence lorsqu’il est question de violence conjugale. Il n’est pas nécessaire d’avoir vécu toutes les formes de violences mentionnées ci-dessous pour se considérer comme étant une victime.
Elle peut se traduire par des menaces, du chantage, des ordres, des insultes et des sarcasmes. Sans qu’un seul coup physique n’ait été porté, la violence verbale atteint son but; celui de créer une tension, de maintenir un état de peur, d’insécurité et de doute de soi.
Souvent subtile et très sournoise, cette forme de violence est la plus difficile à identifier. Il fait douter des perceptions, des expériences et des souvenirs de la victime. Le conjoint peut manipuler, bouder, ignorer, manipuler les proches et s’en prendre à ton animal de compagnie de la victime. C’est une série d’attitudes, de propos méprisants et humiliants qui détériorent progressivement la confiance et son estime de soi. Il existe aussi le gaslighting qui consiste en une forme de manipulation par le conjoint qui pousse à douter de sa mémoire et de sa perception sur certains événements.
Il s’agit d’une domination exercée par le partenaire, qui prive sa conjointe des ressources financières et matérielles nécessaires au bon fonctionnement du foyer. Les activités économiques de la femme sont contrôlées et surveillées de sorte qu’elle n’a pas le pouvoir de décider quoi que ce soit et ce, indépendamment du fait qu’elle travaille ou non.
La violence physique est souvent la plus visible et la plus flagrante. Toutefois, cette forme de violence va au-delà des coups portés. Ça inclut aussi briser les objets de la maison, de la victime et des enfants. Il est important de ne jamais banaliser les menaces de s’en prendre physiquement à quelqu’un, car cela peut vouloir dire que la sécurité de la personne est compromise. Soyons vigilants et vigilantes aux signaux… si nous dénonçons, nous pouvons faire la différence.
Cette forme présente un certain tabou et une difficulté particulière à dénoncer. Dénigrer son corps, la forcer à regarder de la porno, être obligée d’avoir des relations sexuelles avec lui ou avec d’autres personnes parce qu’il l’exige. Qu’on soit mariés ou non, en couple ou non, être contrainte à avoir des rapports sexuels est une agression sexuelle.
Le conjoint tente d’isoler la femme de son entourage. Il peut entreprendre une campagne de salissage contre sa conjointe dans le but d’invalider les sentiments de la femme et les perceptions de l’entourage. Il peut sembler tellement gentil envers l’entourage que, lorsque la victime aura besoin de se confier sur la violence qu’elle vit, l’entourage aura beaucoup de difficultés à comprendre comment un homme si aimable peut faire de telles choses. Quelle que soit la forme utilisée, l’objectif est toujours d’effriter le réseau social de la femme. En ce sens, le conjoint violent peut aussi faire en sorte que sa conjointe perde ou quitte par elle-même son emploi ou ses études. Les conséquences directes sont une diminution importante de son réseau social, une perte d’autonomie financière et souvent d’une source de valorisation et d’accomplissement.
Il peut s’agir de porter plainte contre la victime à la police ou au Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ). L’utilisation de recours légaux est dans l’objectif de gagner ou garder le pouvoir. Ça peut aussi être de prolonger les procédures de divorce, ne pas respecter les conditions, les ordonnances du tribunal ou les jugements. Ça permet de nuire à la victime, de l’épuiser et de maintenir le contrôle coercitif.
Malheureusement, la rupture n’est pas synonyme de paix et de sécurité garantie. À ce stade, les conséquences de la violence conjugale auprès des victimes et des enfants peuvent s’accroitre. D’ailleurs, c’est durant cette instance de la séparation que le risque d’homicides conjugaux et intrafamiliaux augmente. Il est possible que l’agresseur refuse la séparation et demande qu’elle retourne avec lui ou qu’il n’accepte pas la possibilité qu’elle ait un autre conjoint. Pour maintenir le contrôle sur la victime, le conjoint violent peut surveiller ses déplacements, la harceler par textos ou par appels, multiplier les procédures judiciaires liées à la séparation, manipuler les enfants, utiliser la violence physique, etc. Ces multiples stratégies peuvent souvent laisser la victime dans un état d’impuissance et d’épuisement.
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